Cest à un livre que l’on doit cette révolution culturelle : quand Victor Hugo (1802-1885) publie Notre-Dame de Paris, il rend la cathédrale aux Parisiens, aux fidèles et à
Hugo se meurt, Hugo est mort ... Ce 22 mai 1885, tout Paris est en ébullition. Victor Hugo vient de s'éteindre dans sa maison du XVIe arrondissement. Le peuple est en deuil, les misérables en larmes et les autorités dans l'angoisse comment organiser les funérailles du grand écrivain sans débordement ? Un récit vif, fin et documenté des huit jours qui ont mené le poète au Panthéon. Il est mort le poète. Comment imaginer la fièvre qui a saisi Paris apprenant le décès de Victor Hugo ? Devenue légende du siècle, l'écrivain vient à peine de rendre son dernier souffle, ce 22 mai 1885, quand la nouvelle se répand dans la capitale. Une heure plus tard, les éditions spéciales inondent les rues. Un million d'exemplaires vendus. Que faire de ce défunt trop célèbre ? Quel hommage rendre à ce génie démesuré ? Comment, surtout, se demande avec angoisse le gouvernement de la IIIe République, empêcher les débordements d'anarchistes ou socialistes rappelant les engagements de l'écrivain pour la justice sociale? C'est en romancière lyrique que Judith Perrignon raconte les huit jours qui se sont écoulés de la mort de Victor Hugo, le 22 mai, à son transfert au Panthéon, le 1er juin, dans le "corbillard des pauvres". Mais c'est en journaliste qu'elle a puisé aux meilleures sources, et notamment dans les Archives de la préfecture de police de Paris, pour décrire cette semaine d'émotion populaire et de tracas policiers. Car les indics sont partout, qui livrent au préfet le récit de ces réunions enfiévrées où l'on entend faire flotter le drapeau rouge sur le cortège funèbre. Sur ordre du gouvernement inquiet, la police recrute à tour de bras "des journalistes pour surveiller le journalisme, des anarchistes pour surveiller l'anarchisme ou des ouvriers pour surveiller les ouvriers". Chacun tire à lui le cadavre de l'immense poète qui avait "charge d'âme". "Les réactionnaires, écrit Judith Perrignon, ne voient plus en lui qu'une des grandes gloires de la France". Et "ils laissent volontiers la dépouille de l'homme politique et anticlérical aux subversifs en tout genre". Chaque groupe - communards, féministes, syndicalistes, commerçants, académiciens ... - s'organise pour prendre place dans le cortège. Le jour des funérailles, les rues de Paris sont noires de monde, même si elles se tiennent un lundi et non un dimanche - férié- comme l'avaient réclamé les ouvriers. "Le moindre balcon, la moindre marche d'escabeau se louait à prix d'or pour le défilé", note Judith Perrignon. Chacun brandit sa banderole, ou un écriteau avec ses vers favoris. Il y a là la bannière des "Républicains de Montrouge" ou celle, rose et bleue, proclamant le "suffrage des femmes, le droit des femmes" il faudra encore attendre 60 ans. Sur l'air de La Chanson des blés d'or, la foule chante "Honneur Honneur à Victor Hugo". Ce beau roman n'est pas seulement un hommage de plus à un poète consensuel, ou un récit historique enlevé. C'est une lettre vibrante dédiée par l'auteur à son père, qui lui a enseigné la splendeur des vers hugolien "Le peuple a sa colère et le volcan sa lave/ Qui dévaste d'abord et qui féconde après", et leur message de justice. "La seule prière qu'il m'ait apprise", conclut-elle. "Victor Hugo vient de mourir", de Judith Perrignon Edition L'Iconoclaste, 260 pages, 18 euros Extrait "Mais ce sont les corps en équilibre, les postures désarticulées qui donnaient au spectacle toute sa force. C'est la femme enceinte posée sur une échelle, devenue plus grande que son homme qui lui entourait les jambes de ses bras, ce sont les enfants accrochés tant bien que mal aux becs de gaz et aux arbres, tels les Gavroche regardant passer la dépouille de leur père, tellement plus beaux que les gamins en costume des bataillons scolaires. ... La marche d'escabeau qui se louait 25 centimes à huit heures était passée à 2 francs. Pas une ne restait vide".
19èmesiècle, Poèmes, Victor Hugo. Un groupe tout à l’heure était là sur la grève, Regardant quelque chose à terre : " Un chien qui crève ! ". M’ont crié des enfants ; voilà tout ce que c’est ! Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L’océan lui jetait l’écume de ses lames. " Voilà trois jours qu’il
Ne dites pas mourir ; dites naître. voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni, Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange. Posted on Friday, 01 February 2008 at 651 PM
VictorHugo. Corriger le poème. Tweeter; Texte et poèmes / H / Victor Hugo / À Villequier. Corriger le poème. Poème À Villequier. Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m’a fait
voir toutes les imagesVictor Hugo, Champignon, 1850 i plume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, gouache, gratté, frotté, pochoir, encre • 47,4 x 60,8 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyMonument absolu de la littérature française, penseur et homme politique engagé, Victor Hugo était aussi, à ses heures perdues, un dessinateur prolifique et inspiré. Largement méconnue, cette œuvre pourtant monumentale fut tout d’abord réservée aux seuls intimes de l’écrivain. À de rares exceptions près, elle ne fut jamais montrée au public de son vivant, l’artiste étant soucieux de ne pas mélanger ses rôles. Une œuvre profondément intime, donc, et dont il avait néanmoins assuré la postérité en la léguant à la Bibliothèque nationale, en même temps que ses manuscrits. voir toutes les imagesVictor Hugo, Tours et flèches d’une cathédrale gothique, Vers 1836 – 1837iplume arts graphiques, encre • 19,4 × 20,2 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyVictor Hugo n’a jamais eu d’atelier. L’homme de lettres qui, selon ses mots, a bien autre chose à faire », crayonne d’abord sur des bouts de tables ou au bord des routes. À partir de 1834, il entreprend avec Juliette Drouet, son amante, une série de voyages auxquels se joint l’artiste Célestin Nanteuil, graveur romantique, en 1836. À ses côtés, Hugo s’affirme comme un dessinateur à part entière ses dessins se font alors plus graphiques, son trait plus minutieux. Paysages pittoresques, panoramas hérissés de clochers, détails d’architectures gothiques… Dans ses carnets, comme dans les lettres qu’il adresse à ses proches, Victor Hugo dessine sur le motif. Observateur attentif, il représente la nature dans ses moindres la route, Hugo explore aussi les voies de l’imaginaire et les territoires de l’infini, donnant forme à des visions oniriques et obsédantes, à l’image de Mythen vers 1855, du nom de deux montagnes jumelles situées en Suisse le paysage préalpin laisse place à un panorama ténébreux et halluciné où seuls les deux sommets, tels deux crocs acérés, semblent mordre le ciel. L’artiste fait évoluer sa technique grâce à un emploi complexe du lavis. Les différents contrastes d’encre confèrent à ses œuvres graphiques une aura lyrique. Une intense dramaturgie encore renforcée après 1847, lorsqu’il interrompt ses voyages suite au drame de la mort de sa fille Léopoldine. voir toutes les imagesVictor Hugo, Le Mythen, 1855 i plume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, pierre noire, encre, or, papier vélin • 22,1 x 29,5 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyBien qu’il ait toujours veillé à réserver ses dessins à l’intimité, Victor Hugo a toutefois accepté que certains soient reproduits par la gravure, le plus souvent afin de répondre à des œuvres de charité ou de philanthropie et, plus rarement, afin d’accompagner la publication de ses œuvres. Ainsi, en 1863, son beau-frère Paul Chenay grave-t-il 23 de ses dessins. Ce prodigieux ensemble sera publié l’année suivante accompagné d’un texte de Théophile Gautier ; un précieux témoignage du processus créatif d’Hugo qui, après avoir noirci les pages de ses carnets de petits motifs les reprenait, quelques jours plus tard, dans d’audacieuses compositions à l’encre, spectaculaires par leur format comme par leur qualité. voir toutes les imagesVictor Hugo, Paysage aux trois arbres, 1850iplume arts graphiques, lavis, crayon, encre • © Maison de Victor Hugo – Hauteville House/ Paris MuséesEn 1850, l’auteur des Misérables, malade, est contraint de quitter ses fonctions de député pour soigner ses problèmes de gorge. Il installe alors un atelier provisoire dans la salle à manger de Juliette Drouet, non sans lui causer quelque tracas comme elle le raconte dans une lettre teintée de tendresse et d’humour Cependant, Dieu sait quelle lamentation je pousse depuis l’orteil jusqu’à la pointe des cheveux en voyant ma pauvre salle à manger dans l’état où elle est. […] Jamais sale sic. à manger n’a plus justifié de son titre, c’est horrible et cela me porte à tous les excès de calembours, de coq-à-l’âne et de calembredaines possibles. » Dans cette atmosphère bienveillante, Victor Hugo, qui n’écrit presque plus rien d’autre que ses discours politiques, est pris d’une fièvre créatrice. C’est là sans doute qu’il réalise ses œuvres les plus sensationnelles comme en témoigne cet inquiétant champignon rouge à pois blancs [ill. en une] Je finis de faire sécher au soleil ton terrible champignon qui fait frémir rien qu’en le regardant », lui écrira Juliette. Une œuvre qui procède d’une insolite association de techniques frottage, grattage, pochoir, dessin… et de matériaux encre, gouache, fusain témoignant d’un esprit enclin aux expérimentations. voir toutes les imagesVictor Hugo, Ecce Lex, 1854iplume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, encre, papier vergé • 50,8 cm x 34,9 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseySi l’artiste a d’abord puisé ses motifs de prédilection dans la nature et l’architecture, au gré de ses différents voyages, sa sensibilité humaniste et son engagement pour la justice lui ont également inspiré des chefs-d’œuvre comme Ecce, image glaçante devenue emblème de la lutte du poète contre la peine de mort. De même du Poème de la sorcière, son dernier grand œuvre réunissant 45 dessins qui racontent, à travers une édifiante galerie de portraits, le procès d’une femme accusée de sorcellerie… Et son exécution en place publique, sous les yeux d’une Petite fille dans la foule qui ne comprend pas. Un ultime témoignage de la maestria de cet artiste, qui par son art et ses valeurs a éclairé le monde. Arrow Victor Hugo. Dessins. Dans l'intimité du génieDu 10 juin 2021 au 21 novembre Victor Hugo • 6 Place des Vosges • 75004 Tags poésie française - site de poésie francophone - poesie - lire gratuitement Ce que c'est que la mort - Ce que c'est que la mort commentaire - Ce que c'est que la mort commentaire composé - Ce que c'est que la mort de Victor Hugo - écouter Ce que c'est que la mort gratuitement - acheter Ce que c'est que la mort - description de Victor Hugo - Ce que c'est

Cette biographie vous propose des poèmes, des citations et proverbes de Victor Hugo et quelques lettres d'amour. 1. A Jeanne Recueil Les chansons des rues et des bois. Ces lieux sont purs ; tu les complètes. Ce bois, loin des sentiers battus, Semble avoir fait des violettes, Jeanne, avec toutes tes vertus. L'aurore ressemble à ton âge ; Jeanne, il existe sous les cieux On ne sait quel doux voisinage Des bons coeurs avec les beaux lieux. Tout ce vallon est une fête Qui t'offre son humble bonheur ; C'est un nimbe autour de ta tête ; C'est un éden en ton honneur. Tout ce qui t'approche désire Se faire regarder par toi, Sachant que ta chanson, ton rire, Et ton front, sont de bonne foi. Ô Jeanne, ta douceur est telle Qu'en errant dans ces bois bénis, Elle fait dresser devant elle Les petites têtes des nids. 2. A une jeune fille Recueil Odes et ballades. Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant ! n'enviez point notre âge de douleurs, Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie ! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées ! Jouissez du matin, jouissez du printemps ; Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue, A ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance Riez ! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux ! 3. Oh ! quand je dors... Recueil Les rayons et les ombres. Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... - Soudain ma bouche S'entr'ouvrira ! Sur mon front morne où peut-être s'achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lève... - Soudain mon rêve Rayonnera ! Puis sur ma lèvre où voltige une flamme, Eclair d'amour que Dieu même épura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... - Soudain mon âme S'éveillera ! 4. On vit, on parle... Recueil Les rayons et les ombres. On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique à quelque endroit charmant, En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois ! On écoute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'éveille, et toute une famille Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille ! On déjeune en lisant son journal. Tout le jour On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublées ; On jette sa parole aux sombres assemblées ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, âme dans la tempête ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 5. Jeanne endormie Recueil L'art d'être grand-père. L'oiseau chante ; je suis au fond des rêveries. Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d'alcyon, Douce, les yeux fermés, sans faire attention Au glissement de l'ombre et du soleil sur elle. Elle est toute petite, elle est surnaturelle. Ô suprême beauté de l'enfant innocent ! Moi je pense, elle rêve ; et sur son front descend Un entrelacement de visions sereines ; Des femmes de l'azur qu'on prendrait pour des reines, Des anges, des lions ayant des airs benins, De pauvres bons géants protégés par des nains, Des triomphes de fleurs dans les bois, des trophées D'arbres célestes, pleins de la lueur des fées, Un nuage où l'éden apparaît à demi, Voilà ce qui s'abat sur l'enfant endormi. Le berceau des enfants est le palais des songes ; Dieu se met à leur faire un tas de doux mensonges ; De là leur frais sourire et leur profonde paix. Plus d'un dira plus tard Bon Dieu, tu me trompais. Mais le bon Dieu répond dans la profondeur sombre - Non. Ton rêve est le ciel. Je t'en ai donné l'ombre. Mais ce ciel, tu l'auras. Attends l'autre berceau ; La tombe. Ainsi je songe. Ô printemps ! Chante, oiseau ! 6. Le sacre de la femme - Ève Recueil La légende des siècles. Ève offrait au ciel bleu la sainte nudité ; Ève blonde admirait l'aube, sa soeur vermeille. Chair de la femme ! argile idéale ! ô merveille ! Pénétration sublime de l'esprit Dans le limon que l'Être ineffable pétrit ! Matière où l'âme brille à travers son suaire ! Boue où l'on voit les doigts du divin statuaire ! Fange auguste appelant le baiser et le coeur, Si sainte, qu'on ne sait, tant l'amour est vainqueur, Tant l'âme est vers ce lit mystérieux poussée, Si cette volupté n'est pas une pensée, Et qu'on ne peut, à l'heure où les sens sont en feu, Étreindre la beauté sans croire embrasser Dieu ! Ève laissait errer ses yeux sur la nature. Et, sous les verts palmiers à la haute stature, Autour d'Ève, au-dessus de sa tête, l'oeillet Semblait songer, le bleu lotus se recueillait, Le frais myosotis se souvenait ; les roses Cherchaient ses pieds avec leurs lèvres demi-closes ; Un souffle fraternel sortait du lys vermeil ; Comme si ce doux être eût été leur pareil, Comme si de ces fleurs, ayant toutes une âme, La plus belle s'était épanouie en découvrir aussi Poèmes et poésie sur la nature 7. Tu me vois bon charmant et doux Recueil Océan vers. Tu me vois bon, charmant et doux, ô ma beauté ; Mes défauts ne sont pas tournés de ton côté ; C'est tout simple. L'amour, étant de la lumière, Change en temple la grotte, en palais la chaumière, La ronce en laurier-rose et l'homme en demi-dieu. Tel que je suis, rêvant beaucoup et valant peu, Je ne te déplais pas assez pour que ta bouche Me refuse un baiser, ô ma belle farouche, Et cela me suffit sous le ciel étoilé. Comme Pétrarque Laure et comme Horace Églé, Je t'aime. Sans l'amour l'homme n'existe guère. Ah ! j'oublie à tes pieds la patrie et la guerre Et je ne suis plus rien qu'un songeur éperdu. 8. Quand deux cœurs en s'aimant ont doucement vieilli Recueil Toute la lyre. Quand deux coeurs en s'aimant ont doucement vieilli Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli ! Amour ! hymen d'en haut ! ô pur lien des âmes ! Il garde ses rayons même en perdant ses flammes. Ces deux coeurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un. Il fait, des souvenirs de leur passé commun, L'impossibilité de vivre l'un sans l'autre. - Chérie, n'est-ce pas ? cette vie est la nôtre ! Il a la paix du soir avec l'éclat du jour, Et devient l'amitié tout en restant l'amour !

Зոдрич аժፐፒохիՌէχኀρоገ ихеда խчυврυቤԸчаպ խзв ቮςэδθኦш слዞχθሗուми
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Lœuvre : Les Contemplations, livres I à IV, 1856. Le recueil poétique Les Contemplations est écrit par Victor Hugo en exil et publié en avril 1856. Organisé en deux parties, le recueil traite surtout du deuil. En effet, en 1843, Victor Hugo perd sa fille Léopoldine. Dans ce recueil, il aborde avec lyrisme la mort et le chagrin.
Victor Hugo, "Pour Dieu, contre ses prêtres"Je donne cinquante mille francs aux pauvres, je désire être porté au cimetière dans leur corbillard, je refuse l'oraison de toutes les Eglises, je demande une prière à toutes les âmes, je crois en Dieu." Telles sont les célèbres ultimes volontés de Victor Hugo et les dernières lignes écrites de sa main, trois jours avant sa mort, le 22 mai 1885. Le départ fait entre Dieu et ses prêtres semble donc clair. Au premier, plus que le respect, la croyance ; aux autres, plus que le rejet, la détestation. Cette allergie à l'oraison, où plutôt cette interrogation sur la légitimité de l'intercession entre Dieu et les hommes, Victor Hugo l'avait, bien avant ses derniers instants, maintes fois formulée. On songe à ce passage de La légende des siècles 1877 "Je dois faire appeler cet homme Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement sur ma fosse ? [...] Est-ce que sa voix porte au-delà de la terre ? Est-ce qu'il a le droit de parler au mystère ? Est-ce qu'il est ton prêtre ? Est-ce qu'il sait ton nom ? Je vois Dieu dans les cieux faire signe que non." On ne saurait toutefois en conclure que Victor Hugo exècre sans nuance l'ensemble des hommes d'Eglise et a fortiori qu'il écarte toute conversation avec Dieu, c'est-à-dire toute prière. Si la figure de l'archidiacre Claude Frollo, dans Notre-Dame de Paris, tourmenté par le sexe, n'est pas particulièrement flatteuse pour le clergé, la représentation de l'évêque de Digne, Monseigneur Bienvenu, offrant l'hospitalité à Jean Valjean, le réprouvé, est, elle, très bienveillante. Si bienveillante d'ailleurs, que George Sand en était navrée et que Michelet ne décoléra pas "Il y a eu, cette année, deux choses qui m'ont fait bien mal", écrit-il à la sortie des Misérables, "D'abord, la mort de mon fils ; et puis le roman d'Hugo ! Comment ! Il a fait un évêque estimable et un couvent intéressant ! Il faut être comme Voltaire un ennemi de vos idées, de vos principes, il faut le peindre toujours comme un gueux, comme un coquin, comme un pédéraste." On le voit, nos deux monstres sacrés du siècle du Progrès avaient le sens de la nuance ! Sur la prière, maintenant. Jean-Marc Hovasse fait cette remarque que si "il y a des catholiques qui ne pratiquent pas, Hugo était plutôt, sur cette question si importante de la prière, un pratiquant qui n'était pas catholique". Dans La prière pour tous, la pièce la plus longue des Feuilles d'automne, Victor Hugo se charge de tous les péchés du monde et seul l'enfant vierge et pur a quelque chance de nous racheter. C'est d'ailleurs pourquoi le dogme de l'Immaculée Conception, proclamé en 1854, remplira le poète d'une sainte fureur anticléricale. "En présupposant que tous les enfants portent en eux le péché originel", remarque encore Jean-Marc Hovasse, le dogme "anéantit du même coup le premier fondement de la religion" de Victor Hugo. On a compris que si le titan des lettres entretenait avec Dieu une intime complicité - celle que deux démiurges peuvent nourrir -, que si, en moraliste, il entendait bien "parler à Jésus comme à Socrate", que si, même, il avait à coeur de respecter les hommes de foi, sa détestation fougueuse était tout entière réservée au "parti prêtre". Elle se déchaîna, notamment, dans la lutte contre la loi Falloux et, en cela, Victor Hugo a bien mérité sa place au panthéon des saints laïcs. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique Dela part de Victor Hugo. De la part de Victor Hugo. Editer la page Suivre ce blog Administration Connexion + Créer mon blog. Entre-autres, le blog. Avec et pour la joie de participer à la reconnaissance des fondements profonds et subtils à la fois, de nous-mêmes et de la nature qui nous entoure. " A l'avenir chaque être humain Reconnaîtra en tout être humain 25 Août 2016 "Tout se transfigure dans la lumière et par la lumière." "Le prodige de ce grand départ céleste qu’on appelle la mort, c’est que ceux qui partent ne s’éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout ! qui que vous soyez, qui avez vu s’évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quittés par lui. Il est toujours là. Il est à côté de vous plus que jamais. La beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les justice à la mort. Ne soyons point ingrats envers elle. Elle n’est pas, comme on le dit, un écroulement et une embûche. C’est une erreur de croire qu’ici, dans cette obscurité de la fosse ouverte, tout se perd. Ici, tout se retrouve. La tombe est un lieu de restitution. Ici l’âme ressaisit l’infini ; ici elle recouvre sa plénitude ; ici elle rentre en possession de toute sa mystérieuse nature ; elle est déliée du corps, déliée du besoin, déliée du fardeau, déliée de la fatalité. La mort est la plus grande des libertés. Elle est aussi le plus grand des progrès. La mort, c’est la montée de tout ce qui a vécu au degré supérieur. Ascension éblouissante et sacrée. Chacun reçoit son augmentation. Tout se transfigure dans la lumière et par la lumière. Celui qui n’a été qu’honnête sur la terre devient beau, celui qui n’a été que beau devient sublime, celui qui n’a été que sublime devient bon."Discours de Victor Hugo sur la tombe d'Emily de Putron Tags Mort, Dieu . 89 121 409 32 150 477 228 142

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